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samedi 22 mai 2010

La vie dans un ryokan


Les ryokans sont des hôtels typiquement japonais. Les us et coutumes qui régissent leur vie diffèrent en de nombreux points des hôtels auxquels nous sommes habitués. Les propriétaires de ryokan sont parfois réservés voire réticents quand des étrangers désirent séjourner chez eux. La peur de décevoir leurs hôtes ou encore, la crainte de voir le rythme de leur établissement complètement mis à mal.

Les chambres sont séparées par des cloisons légères; les salles de bains sont partagées. La douche savonnée et le rinçage précèdent le passage au bain chaud.

La chambre est un espace intime. Tout se passe au niveau du sol, constitué de tatamis. Les chaussures y sont prescrites. Pendant la journée, généralement, une table et deux chaises basses ou de beaux coussins, occupent le centre de la cambre. Au moment du dîner, pris en yukata (kimono) dans un pièce collective séparée, le personnel du ryokan prépare la chambre pour la nuit: le futon est disposé à la place de la table, rangée derrière un légère porte coulissante en papier.

Les repas dans les ryokans sont souvent des festins: une diversité sans fin de petits mets colorés: légumes assaisonnés ou saumurés, poissons grillés ou crus, crustacés, soupes froides et chaudes, ... La découverte du repas est toujours une surprise et un plaisir pour les yeux et le palais.



Chaque ryokan a sa propre atmosphère. Ils paraissent parfois vieillots (vous verrez sur une des photos ci-dessous, le couple propriétaire de la pension où nous avons logé à Kanazawa. Sur leur droite se trouve le central téléphonique encore en usage: il doit daté des années 50), mais tout y est soigné, propre et raffiné.
Le personnel est d'une extrême gentillesse et politesse. Lorsque nous sommes arrivés au ryokan à Sado, 5 employés nous attendaient à l'entrée, alignés, à nous saluer.
Une des pensions dans lesquelles nous avons logé est dénommée "bokumouchi", littéralement "chez moi". Je crois que c'est là la caractéristique essentielle du ryokan: le sentiment de se trouver chez soi, dans un cadre familier, malgré les différences fondamentales qui les distinguent de nos foyers.






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